Association du patrimoine artistique asbl

Paul Philippot

Die Ethik der Restaurierung
«in» Der Freiberufliche Restaurator, Deutscher Verband freiberuflicher Restauratoren, Actes du colloque, Stuttgart, 3-5 oct. 1985, 1986, p. 7-9.
L’article développe, avec à l’appui de nombreux exemples, le concept de restauration critique. Il insiste en particulier sur la nécessité prioritaire d’établir en quoi consiste l’objet à restaurer au moyen d’un examen historico-critique approprié, et de respecter l’authenticité et l’ensemble de l’œuvre. Chaque restauration s’articule en trois moments, représentés par l’examen de l’objet, son interprétation et par le choix critique d’une intervention. La restauration s’inscrit à son tour dans une traditio operis et il en résulte une responsabilité culturelle de l’opérateur. En raison du rôle essentiel qu’il assume, il convient d’assurer au restaurateur une préparation adéquate et un statut correspondant aux responsabilités qu’il assume.

Paul Philippot

Bildung, Berufsethik und Ausbildung des Restaurators
«in» Der Restaurator Heute. Beiträge zur Definition eines Berufs. Zum 25. Jährigen Bestehen der Arbeitsgemeinschaft des technischen Museumpersonnals, Supplément aux Arbeitsblätter für Restauratoren, Mayen, 1982, p. 15-20
Ce texte, rédigé à l’occasion du 25e anniversaire de la création de l’association du personnel technique travaillant dans les musées, insiste sur le caractère culturel, c’est-à-dire critique, de la conservation et de la restauration ainsi que sur la nécessité de fonder cette discipline sur des études scientifiques rigoureuses. Une attention particulière est apportée au problème du respect des traces du temps sur les objets d’art, et les grands principes pour une formation interdisciplinaire des restaurateurs sont ensuite esquissés.

Paul Philippot (en collaboration avec G. Tripp, P. Rotondi, P. Sneyer)

El estatuto de los restauradores
«in» Serlacor, I, 1973
Le problème du statut des restaurateurs est inséparable de l’organisation de leur formation, c’est pourquoi ce texte analyse, à la lumière de l’expérience de divers pays européens, du Japon, du Liban et des USA: la situation juridico-administrative, les modalités de promotion dans la carrière officielle, la hiérarchie et l’équivalence des niveaux de spécialisation dans les différents pays, ainsi que les champs d’application possibles de la pratique (peinture, art du livre, des métaux, arts décoratifs et objets ethnographiques).

Paul Philippot

Ensayo di tipologia sobre la formacion de especialistas de la conservacion,
«in» Serlacor, I, Mexico, 1973, p. 15
La conservation est une discipline spécifique et complexe impliquant de nombreuses catégories de spécialistes (architectes, ingénieurs et urbanistes, historiens, historiens d’art et archéologues restaurateurs - ouvriers qualifiés, techniciens, artisans - laborantins). La formation de ces spécialistes se base en général sur l’enseignement de disciplines concernant la théorie et l’histoire de la restauration, l’histoire des technologies, les méthodes d’analyses des produits manufacturés, l’étude des matériaux, la climatologie, les méthodes de conservation et de restauration ainsi que sur la documentation technique et l’organisation du travail. Ces divers secteurs spécialisés présentent ensuite des modèles de formation spécifiques, surtout dans le domaine de l’architecture, de l’archéologie, de la peinture, de la sculpture et des biens meubles.

Paul Philippot

La formation des restaurateurs de peintures et de sculptures
«in» Problèmes de conservation dans les musées, Eyrolles Paris, Allen et Unwin, 1969, p. 33-51
Contre l’avis un peu superficiel de ceux qui soutiennent que le laboratoire et les sciences exactes sont la base de la restauration, ce texte défend la position que la formation des restaurateurs doit avoir des racines artisanales. La majeure partie des instituts européens entend l’enseignement de la restauration comme une spécialisation du cycle supérieur de l’Académie des Beaux-Arts. Les cours s’y organisent auprès des instituts de conservation des musées ou en cycles de leçons théoriques et pratiques, ce dernier modèle étant aujourd’hui le plus répandu en raison de l’augmentation du nombre d’élèves. Cet enseignement ne doit pas viser à former des universitaires mais plutôt à assurer des liens avec l’université, dans la mesure où l’important est de développer la plus grande collaboration entre les compétences. Les problèmes pratiques de cette formation sont ensuite abordés, notamment les aspects administratifs et la question du diplôme.

Paul Philippot

Le problème des relations entre historiens d'art et restaurateurs
«in» Colloque de Venise. Les responsabilités de l'historien dans la conservation et la restauration des monuments et œuvres d'art, Bulletin du CIHA, Année II, avril-juin-juillet 1967, p. 8-9
La restauration se pose fondamentalement comme un problème de critique historique et d’esthétique. Le rôle de l’historien d’art et de l’archéologue est de donner au public une information sur les œuvres, d’assurer l’organisation et la documentation du travail de restauration. La qualité du dialogue entre le technicien et les détenteurs d’autres compétences est dès lors essentielle pour établir la nature des interventions requises, mais ce dialogue est entravé par l’absence d’un lexique commun. Seule une compréhension générale des termes à travers lesquels s’exprime chaque compétence particulière, pourra faire progresser la discipline de manière décisive.

Paul Philippot

Die Ausbildung von Gemälde - und Plastikrestauratoren
«in» Museumskunde, 35, I, 1966, p. 19-36
Evocation des principes théoriques et problèmes pratiques relatifs à la formation des restaurateurs en peinture et en arts plastiques. On trouvera en annexe la liste détaillée des écoles de spécialisation en restauration.

Paul Philippot (en collaboration avec A. Philippot)

Le promoteur du dialogue avec le restaurateur
«in» Hommage à Paul Coremans (1908-1965), dans Bulletin de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique, VIII, 1965, p. 68-71
Paul Coremans, directeur de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (I.R.P.A.) fut un ardent partisan du dialogue entre les divers spécialistes impliqués dans la restauration. A la question de savoir si la restauration était un art ou une science, il répondait que c’était les deux à la fois. Ses idées ont été concrétisées au sein des interventions menées dans les ateliers de l’I.R.P.A, ainsi qu’au travers de l’importante réorganisation de cet institut.

Paul Philippot

Zur Situation der Gemälde - und Plastikrestauratoren und zum Problem ihrer Ausbildung,
«in» Museumskunde, 32, 1963, p. 133-136

Paul Philippot

Réflexions sur le problème de la formation des restaurateurs de peintures et de sculptures
«in» Studies in Conservation, 5, 1960, p. 61-69
La conception de la restauration en terme d’activité critique et l’introduction des sciences exactes dans la conservation ont contribué à transformer les modalités d’intervention sur les œuvres. Il est dès lors nécessaire d’éviter de dissocier la restauration, considérée sur un mode abstrait et purement intellectuel, de l’exécution. Il faut au contraire intégrer le plus intimement possible les données techniques et esthétiques. Cette nécessité ne sera rencontrée que si les interventions sont effectuées par des restaurateurs dotés d’une formation artisanale spécialisée et en même temps au fait des problèmes généraux ou par des historiens d’art aptes à intervenir sur la réalité matérielle d’une œuvre.